Bilan hebdomadaire du choléra en République démocratique du Congo

La tendance globale de l’épidémie de choléra est à la baisse, a déclaré ce samedi 22 octobre le coordonnateur du Programme national d’élimination du choléra et de lutte contre les autres maladies diarrhéiques (PNECHOL-MD), le Professeur Didier Bompangue.

« Nous sommes actuellement dans une phase où l’épidémie est totalement maîtrisée. Nous en sommes à la deuxième semaine consécutive de baisse des cas de choléra. A la semaine 41, il a été rapporté environ 1 800 cas alors qu’il y a deux semaines on recensait près de 2 500 cas par semaine. C’est une très bonne nouvelle et c’est une preuve que les actions mises en place par le Gouvernement et ses différents partenaires produisent les résultats escomptés », a déclaré le Professeur Bompangue.
 
Pour la semaine 41 (9 au 15 octobre 2017), 11 provinces et 66 zones de santé sont touchées. 1854 cas de choléra suspects et 26 décès ont été recensés. Cela représente un taux de létalité de 1,4%, légèrement au-dessus du taux de 1% préconisé par l’Organisation mondiale de la Santé.
Bilan hebdomadaire de l'épidémie de choléra en RDC - Semaine 41 (09 au 15 octobre 2017)
Le choléra a fait son entrée dans la région du Kasaï dans le courant de la semaine 39. Mais même la progression observée dans les trois zones de santé de la région touchées, à savoir Ilebo, Mikope et Mushenge, n’a pas eu l’explosion qu’on pouvait craindre grâce notamment à la proactivité des équipes du PNECHOL-MD.

Ayant identifié à l’avance les zones où la probabilité d’entrée du choléra au Kasaï était la plus élevée, les équipes du ministère de la Santé se sont positionnées de façon anticipative, dans la localité de Dibaya, le long de la rivière du Kasaï, non loin d’Ilebo. Ainsi, lorsque les premiers cas sont apparus, elles étaient les premières à arriver sur place, bien avant les autres acteurs humanitaires. D’ailleurs, plus d’une semaine après la notification des cas de choléra dans cette localité, les équipes sont toujours les seules présentes à Ilebo pour traiter les patients. Pour le Professeur Didier Bompangue, cela démontre l’efficacité de la riposte.Les équipes du programme continuent à surveiller la situation de l’épidémie de choléra en RDC et à fournir des efforts considérables dans les zones sanctuaires restant en intense activité, plus particulièrement le Nord-Kivu, le Kongo Central et le Haut-Katanga.

Selon le Professeur Bompangue, les actions-clés garantissant l’efficacité de la riposte sont l’identification précoce des zones sanctuaires et sources de contamination, ainsi que le transport rapide des personnes des lieux contaminés vers les lieux de prise en charge. En plus de ces actions fondamentales, le ministère envisage des actions additionnelles telles que la vaccination dans les zones de santé très enclavées et celles avec un faible accès à l’eau comme dans certaines régions du Haut Lomami.  

Les provinces dans lesquelles une évolution positive a été constatée sont le Kongo Central (avec la zone de Kimpese), le Haut-Katanga (avec les zones de la partie rurale de Lubumbashi), et surtout le Nord-Kivu. Cependant, la situation reste toujours préoccupante à Kirotshe, Kibua, Nyiragongo, Rutshuru, Mweso, Pinga. La faiblesse des activités communautaires est la principale cause de la persistance et de l'amplification des cas dans ces zones.
 

Depuis le début de l’épidémie de choléra en juillet 2017, 38154 cas confirmés et 709 décès ont été recensés, soit une létalité de 1,8%. Par ailleurs, au moins un cas de choléra a été identifié dans 21 des 26 provinces de la RDC et 194 des 515 zones de santé ont déjà été touchées au moins une fois.

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Information du Ministère de la Santé de la République Démocratique du Congo - Copyright © 2017